Les enfants exposés à des produits ignifuges pendant la grossesse de leur mère sont ensuite plus susceptibles de souffrir de troubles du comportement, prévient une étude à laquelle ont collaboré des chercheurs canadiens.

Les scientifiques ont étudié l'impact d'une exposition à l'éther diphénylique polybromé (EDP) et aux substances de perfluoroalkyle (PFAS) sur la fonction exécutive, un processus mental associé à la concentration, à la mémoire de travail, à la délégation de tâches et au contrôle émotionnel.

L'EDP est une substance ignifuge qui est utilisée dans de multiples produits de consommation. Sa présence a été décelée dans l'air, dans l'eau et dans le sol. Les humains y sont exposés par le biais de leur alimentation et en respirant de la poussière. Le produit s'accumule dans le gras et des études antérieures permettent de croire à une toxicité pour le système nerveux.

Les PFAS se retrouvent notamment dans les surfaces antiadhésives, les produits d'entretien et les emballages de restauration rapide.

Les chercheurs de l'hôpital pour enfants de Cincinnati et leurs collègues d'autres établissements, dont l'université Simon Fraser, ont comparé l'exposition prénatale à ces deux produits à la fonction exécutive des enfants âgés de 5 et de 8 ans. Ils en viennent à la conclusion que la concentration de ces substances dans l'organisme de la mère correspond à une fonction exécutive déficiente chez les enfants d'âge scolaire.

Les conclusions de cette étude sont publiées dans le journal scientifique Environmental Research.