C'est en se joignant à la MLS, l'an dernier, que l'Impact de Montréal a réussi à se doter d'une bonne crédibilité à l'échelle internationale. Mais c'est en se qualifiant pour la Ligue des Champions de la CONCACAF, en 2008, que le onze montréalais s'est initialement inscrit sur la mappemonde du football.

L'Impact participera à la Ligue des Champions pour la deuxième fois de son histoire, plus tard cette année, après avoir récolté une nulle de 2-2 à Vancouver contre les Whitecaps, tard mercredi soir, lors du match retour de la finale du Championnat canadien.

Même s'il ne fait plus partie de l'organisation montréalaise, Marc Dos Santos sait fort bien ce que cette qualification signifie, puisqu'il était l'adjoint de l'entraîneur-chef John Limniatis en 2008. C'est lui qui a alors préparé une bonne partie des plans de match en vue des duels contre les équipes des autres pays de la CONCACAF, qui regroupe l'Amérique du Nord et centrale, ainsi que les Caraïbes.

«Je continue de croire qu'un des moments qui a le plus marqué l'histoire de l'Impact, qui a amené un nouveau public, c'est le match contre Santos Laguna au Stade olympique», a déclaré Dos Santos lors d'un entretien téléphonique depuis le Brésil, jeudi, en faisant allusion au match aller des quarts de finale que le onze montréalais avait disputé devant 55 571 spectateurs, le 25 février 2009, dans une atmosphère endiablée.

«Les matchs amicaux internationaux contre des clubs comme Bordeaux, River Plate et Fiorentina ont été importants, mais le match contre Santos Laguna a amené de nouveaux partisans. Et je suis sûr que les prochains matchs de l'Impact en Ligue des Champions vont amener de nouveaux partisans aussi», a ajouté celui qui a récemment accepté le poste d'entraîneur-chef du Fury d'Ottawa en vue de la saison 2014 de la NASL, circuit où l'Impact évoluait quand il s'était qualifié pour la Ligue des Champions en 2008.

«Montréal, c'est une ville d'événements. Santos Laguna, c'était un gros événement et là, avec la Ligue des Champions qui revient, il va y avoir d'autres grands événements. Donc, même celui qui n'a jamais vu un match de foot dans sa vie va vouloir faire partie de ça, parce que ça va être la Ligue des Champions.»

Cette deuxième participation au championnat des clubs de la CONCACAF risque toutefois d'avoir une allure très différente sur le terrain, estime Dos Santos. Aux yeux de celui qui a remporté le championnat de la NASL avec l'Impact en 2009, à sa première saison comme entraîneur-chef du onze montréalais, la formation de cette année a beaucoup plus d'expérience que celle que Limniatis et lui avaient sous la main en 2008.

«En 2008, l'équipe avait surpris un peu tout le monde tandis que cette année, ce n'est pas une surprise que l'Impact ait remporté le Championnat canadien, parce c'est la meilleure équipe canadienne selon moi, et même l'une des quatre plus solides de la MLS cette année», a-t-il d'abord avancé.

«Nous, on avait des joueurs qui n'avaient pas beaucoup d'expérience internationale, des joueurs qui allaient entrer dans l'inconnu en affrontant des équipes du Mexique, du Honduras et du Costa Rica. Cette année, l'Impact n'aura pas ce problème-là», a affirmé Dos Santos, en notant que des joueurs comme Hassoun Camara, Alessandro Nesta, Marco Di Vaio, Felipe et Patrice Bernier sont tous des athlètes qui ont l'habitude d'aller jouer dans des environnements nouveaux.

Dos Santos rappelle qu'en sortant du cadre d'un championnat qui se limite à des villes canadiennes et américaines, comme c'est le cas avec la Ligue des Champions, «on rentre dans l'inconnu, on n'est plus dans sa zone de confort».

«Les matchs que tu disputes à domicile deviennent extrêmement importants, a-t-il noté. Quand tu joues à Montréal, tu sais c'est quoi le confort de ton vestiaire, de ton stade et de tout ce qui t'entoure. Et quand tu vas à Chicago, à Kansas City ou à New York, tu vas à l'étranger, mais ça reste très confortable aussi.

«Tandis que lorsque tu vas jouer chez l'Olimpia, Santos Laguna ou Atlante, tu rentres dans un univers qui n'est pas confortable. Tu luttes contre un foot qui est différent, une culture de jeu qui est différente, une température différente, une langue différente puisque les joueurs vont communiquer en espagnol.

«Tu t'en vas affronter un public beaucoup plus passionné, un peu plus violent, qui va peut-être chanter toute la nuit à la porte de ton hôtel. Tandis qu'en MLS, la veille du match, tu vas dormir en paix.»