George Parros ne s'en fait pas avec les propos de Georges Laraque, il trouve que son nouvel uniforme lui va à ravir et il souhaite être la pièce manquante dont le Canadien a besoin pour rafler les plus grands honneurs dans le circuit Bettman.

Acquis par le Tricolore des Panthers de la Floride le 5 juillet dernier, le dur à cuire a fait une première apparition publique à Montréal, mardi. À voir le nombre de personnes qui s'étaient déplacées à l'Atrium du 1000 de la Gauchetière, voisin du Centre Bell, Parros semble déjà un des favoris du public.

En ville pour quelques jours afin de se dénicher un logis, le colosse de six pieds, cinq pouces et 228 livres a profité de l'occasion pour répondre aux critiques émises à son endroit par Laraque, qui croit que Parros n'est pas le poids lourd dont le Tricolore rêvait et qu'il n'effraie pas les autres redresseurs de torts du circuit Bettman.

«Je lui ai répondu une fois sur Twitter et lui ai dit que ce genre de commentaires n'allaient pas me déranger, a dit l'Américain de 33 ans. Il peut dire ce qu'il veut. Je suis venu ici pour faire un travail et j'entends le faire.»

Il considère d'ailleurs qu'il fait partie de l'élite du circuit à ce chapitre.

«Je crois bien. J'y suis depuis un certain temps et je pense avoir fait un très bon travail jusqu'ici.»

L'ailier droit n'a pas discuté avec la direction de l'équipe depuis les quelques mots échangés lors de son acquisition, mais il ne s'en fait pas outre mesure quant à son utilisation.

«Ils m'ont juste dit qu'ils étaient heureux de faire mon acquisition et de m'avoir dans l'équipe, a-t-il indiqué. J'aspire toujours à jouer suffisamment bien pour forcer l'entraîneur à m'insérer dans la formation. Ça ne se passe pas toujours comme ça, mais c'est de cette façon que j'aborde mon travail. J'espère jouer à tous les soirs, mais je n'anticipe pas un nombre de matchs ou de minutes jouées.»

Athlète sympathique et décontracté, Parros ne semble pas du tout nerveux à l'idée de jouer dans un gros marché comme Montréal.

«J'ai été bien accueilli et j'ai bien hâte de jouer pour le Canadien. Il n'y a pas d'amphithéâtre plus bruyant que le Centre Bell. Ce sera bien d'entendre des encouragements au lieu que ce soit dirigé contre moi.

«Je crois que cette équipe a beaucoup de potentiel. J'espère d'ailleurs être la pièce manquante pour ce club. Brad May ne cessait de dire qu'il était la pièce manquante des Ducks quand nous avons gagné la coupe Stanley (en 2006-07). Alors j'espère jouer le même rôle ici.»

Et il adore son nouvel uniforme.

«Je trouve qu'il me va bien, a-t-il avancé. Je n'ai pas eu le temps de me regarder dans le miroir avant de venir ici, mais quand je me suis vu, j'ai trouvé que ça m'allait plutôt bien.»

Parros s'est dit bien impressionné par les portes coulissantes menant au vestiaire du CH.

«C'est super! Ils ont des portes comme celles d'un vaisseau spatial! Je n'ai jamais rien vu de tel», a-t-il lancé.

Le Canadien a cédé Philippe Lefebvre et un choix de septième tour en 2014 pour faire l'acquisition de Parros, un vétéran de 452 matchs en huit saisons dans la LNH avec les Kings de Los Angeles, l'Avalanche du Colorado, les Ducks d'Anaheim et les Panthers.

Reconnu davantage pour ses talents pugilistiques que pour ses habiletés de marqueur, Parros, diplômé de l'université Princeton, a passé 1007 minutes au banc de punitions et récolté 35 points, dont 18 buts.