Le Canadien a eu des discussions avec les Flyers de Philadelphie dans le but de mettre la main sur le 11e choix universel, dimanche après-midi au premier tour du repêchage.

Seul problème: les deux clubs avaient le même joueur dans leur mire, le défenseur québécois Samuel Morin.

«On était prêt à payer le prix demandé, mais l'équipe a finalement décidé de garder son choix, a soutenu le DG Marc Bergevin. Il n'était donc pas disponible.»

Pendant que les Stars de Dallas se préparaient à repêcher Valeri Nichushkin, le DG des Flyers Paul Holmgren est venu à la table du Canadien dans l'espoir de soutirer davantage au Tricolore. Mais son idée semblait déjà faite. 

«Nous avons eu des offres pour reculer au repêchage, a confirmé Holmgren en conférence de presse. Mais nous avions identifié deux ou trois joueurs, et Samuel était l'un d'eux. Dès que nous avons vu qu'il serait encore disponible pour nous, nous n'avions plus l'intention de reculer.»

Le Tricolore a donc décidé de conserver le 25e choix qu'il détenait, avec lequel il a pu réclamer l'attaquant américain Michael McCarron. Un choix qui faisait son affaire parce que le profil du grand McCarron répond à un besoin.

«On peut croire qu'on en est arrivé à cette conclusion lors des dernières séries éliminatoires, mais je crois qu'il y a des joueurs qui vous aident à vous rendre en séries, et des joueurs qui vous aident à traverser les séries.»

«Nous avons des joueurs avec de bonnes habiletés, mais il vient combler un besoin chez nous.»

Morin a rejoint Chris Pronger

Bergevin est demeuré très général en parlant de Morin.

«C'est un bon joueur de hockey qu'on appréciait beaucoup», a-t-il dit.

Quant à Morin, ce défenseur de 6 pieds 7 pouces de l'Océanic de Rimouski dont la progression a été fulgurante cette saison, il jubilait de se retrouver avec les Flyers, sans savoir que le CH avait fait des pieds et des mains pour mettre le grappin dessus.

«Je suis vraiment content de me retrouver avec une équipe qui aime le jeu physique, je ne pourrais pas mieux demander, a confié le jeune arrière. C'est là où je voulais le plus aller.»

Morin dit s'inspirer du jeu de Chris Pronger et il a d'ailleurs eu l'occasion de lui serrer la main en arrivant à la table des Flyers.

«J'étais content de rencontrer mon idole, mais je lui ai juste dit bonjour, j'étais incapable de dire autre chose», s'est esclaffé Morin.

Pronger s'est dit flatté par le compliment, mais même en restant dans l'entourage des Flyers, il n'entend pas façonner Morin davantage selon son style.

«Il devra devenir le joueur qu'il doit être et l'on ne doit pas chercher à le cloner», a soutenu Pronger.