Huit jours après avoir disputé leur meilleur match de la saison, les Alouettes ont offert l'une de leurs pires performances de 2013, hier. Une contre-performance inattendue qui refroidira l'enthousiasme des Oiseaux et de leurs partisans.

Contre une formation de qualité comme celle des Stampeders ou des Argonauts, l'équipe de Jim Popp aurait été écrasée. Les Als ont commis sept revirements et ont multiplié les erreurs, ce qui a permis aux Blue Bombers de remporter leur troisième victoire de la saison - leur deuxième au stade Percival-Molson.

«Tout ce qu'on avait amélioré au cours des dernières semaines, on ne l'a pas fait aujourd'hui. Que ce soit au niveau des pénalités, des revirements ou de notre capacité à arrêter l'adversaire, on n'a rien fait de tout ça. On s'est battu nous-mêmes, c'est ce qu'on a fait», a commenté Jim Popp.

Excellent lors de son match précédent, Josh Neiswsander a ressemblé au quart-arrière un peu confus qu'il a été au mois d'août. À tel point que Popp a décidé de lancer Troy Smith dans la mêlée après que Neiswander eut lancé sa deuxième interception au début du deuxième quart.

Neiswander est revenu dans le match quelques minutes plus tard et a un peu mieux joué, jusqu'à ce qu'il lance ses troisième et quatrième interceptions en fin de rencontre. Le quart de 26 ans télégraphie beaucoup trop souvent ses passes, une mauvaise habitude qui a mené à plusieurs de ses interceptions cette saison.

Popp n'a pas voulu dire si Neiswander serait le quart partant dimanche prochain. Compte tenu de son inconstance et de celle de Tanner Marsh, qui était de retour en uniforme hier, le moment semble bien choisi pour donner un premier départ à Smith.

Neiswander est toutefois loin d'être le seul coupable de la défaite d'hier. Arland Bruce a échappé au moins trois passes, dont une qui a abouti dans les mains d'un joueur des Bombers dès la première série offensive des Moineaux. Sean Whyte a raté un placement important de 33 verges au quatrième quart et a aussi été plaqué avant de pouvoir effectuer un botté de dégagement profondément dans son territoire.

La défense, elle, a accordé une course de 68 verges à William Ford, qui a permis aux Bombers d'inscrire le touché victorieux deux jeux plus tard, alors qu'il restait moins de 10 minutes au match. Un jeu qui était pourtant identique à celui que venaient tout juste d'utiliser les Bombers...

Bref, les Alouettes ont moins bien joué qu'une équipe qui n'avait remporté que 2 de ses 14 premiers matchs et qui est pratiquement déjà éliminée de la course aux séries. Ils ont par le fait même laissé filer une autre occasion de s'approcher du deuxième rang de leur division et d'un match à domicile en séries.

«C'est ce qui m'inquiète. On a eu l'occasion de se retrouver en première place et on a perdu. On a eu l'occasion de se retrouver en deuxième place et on a perdu. On a eu l'occasion de se retrouver en deuxième place à égalité et on a encore perdu. Toutes des défaites à domicile», a fait remarquer Popp.

Même s'ils l'emportent contre les Tiger-Cats, dimanche prochain, les Alouettes sont maintenant assurés de terminer la saison avec une fiche perdante à domicile pour la première fois depuis qu'ils sont revenus à Montréal, en 1996.

Non seulement les Als ont-ils perdu cinq de leurs huit matchs à domicile, mais ils ont été nettement meilleurs à l'étranger tout au long de la saison. «Je ne saurais dire pourquoi», a avoué Popp, qui continue cependant de croire que son club peut tout rafler en novembre.

«On a presque battu la meilleure équipe de la ligue (les Stampeders) à deux reprises, et on a vaincu des équipes qui possèdent de très bonnes fiches (les Roughriders, les Lions, les Argonauts)», a-t-il dit.

C'est précisément la plus grande particularité des Alouettes de 2013: on ne sait jamais quel genre de performance elle livrera. Celle d'hier était digne d'un match préparatoire.