Tanner Marsh a maintenant commis 10 revirements en moins de trois matchs et n'a complété que 52,8% de ses passes. C'est tout de même lui qui sera aux commandes de l'attaque des Alouettes lorsqu'ils visiteront les Lions de la Colombie-Britannique, dimanche.

En serait-il ainsi si Troy Smith possédait un peu plus d'expérience du football canadien? Chose certaine, Smith prend de plus en plus de répétitions avec l'attaque régulière lors des entraînements de l'équipe. Jim Popp a même dit, hier, qu'il n'était pas impossible que l'ancien lauréat du trophée Heisman soit lancé dans la mêlée contre les Lions.

«C'est possible. Nos trois quarts (Marsh, Smith et Josh Neiswander) se préparent à jouer et pourraient tous jouer. Tanner commencera le match, mais les deux autres pourraient jouer à n'importe quel moment», a indiqué l'entraîneur-chef.

Smith s'assure de ne provoquer aucune vague depuis qu'il est arrivé à Montréal. Mais même s'il estime avoir encore beaucoup de choses à apprendre, le quart de 29 ans se dit de plus en plus à l'aise avec le jeu canadien et le système offensif des Alouettes.

Smith s'attend-il à disputer quelques séries au cours d'un match avant d'obtenir son premier départ dans la LCF? «Cette décision appartient aux entraîneurs. Je ferai ce qu'ils estiment être la meilleure chose à faire», a-t-il répondu.

De son côté, Marsh regrettait d'avoir été incapable de réussir des jeux-clés lors de la défaite de dimanche dernier contre les Argonauts de Toronto. «On a laissé filer plusieurs occasions de remporter ce match. J'ai raté plusieurs belles occasions, et on doit les saisir lorsqu'elles passent», a-t-il dit, avant de rappeler qu'il connaissait peu de choses de la LCF il y a quelques mois à peine.

«Je suis à l'aise avec la plupart de nos jeux, mais il s'agit de prendre de l'expérience en les appliquant lors des matchs. À titre de recrue, ce n'est pas tant d'être à l'aise avec nos jeux, c'est plutôt de comprendre ce que les défenses adverses tentent de faire dans le feu de l'action. Je dois continuer d'apprendre le jeu, car c'est encore tout nouveau pour moi. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre de la LCF.»

Au moins un mois sans Whitaker

Contrairement à ce que les Alouettes avaient d'abord cru, Brandon Whitaker a bel et bien subi une déchirure à une cuisse le 3 septembre à Toronto. Selon Popp, le demi offensif ratera de quatre à huit semaines.

Il s'agit de la troisième blessure importante de Whitaker au cours de la dernière année, lui qui s'est déchiré des ligaments à un genou en septembre 2012 et qui s'est séparé une épaule en juillet. La blessure de Whitaker n'aidera évidemment pas un jeu au sol qui en arrache dernièrement.

Par ailleurs, le plaqueur Alan-Michael Cash ressent des raideurs à un coude et pourrait rater le match contre les Lions. Blessé à un genou, Kyries Hébert demeure un cas incertain, mais le secondeur effectuera un retour au jeu lors du match suivant (le 21 septembre) au plus tard.

Une question d'ajustements?

Les Oiseaux ont une fois de plus laissé filer une avance en deuxième demie, dimanche contre les Argos. Ils ont été dominés au retour de la mi-temps, une situation qui s'est produite à quelques reprises cette saison.

«Je pense que nos adversaires font de bons ajustements, et on ne peut certainement pas dire le contraire pour ce qui est du dernier match. Ils (les Argonauts) ont apporté de bons ajustements défensifs qui nous ont surpris et qui leur ont permis de neutraliser notre jeu au sol», a analysé Patrick Lavoie.

«Mais je pense aussi que c'est parce qu'on est trop souvent à plat au début du troisième quart. On ne joue pas avec assez d'énergie et on ne réussit pas à enfoncer le clou», a poursuivi le centre-arrière.

Autre facteur, la défense des Alouettes a été sur le terrain pour une trentaine de jeux de plus que l'attaque, dimanche. Mais Popp ne croit pas que la fatigue de l'unité de Noel Thorpe puisse servir d'excuse. «On n'a pas apporté les bons ajustements et on n'a pas bien réagi», a-t-il plutôt résumé.