Les Blue Jays de Toronto seraient-ils en train de renverser la vapeur? Mine de rien, les hommes du mal-aimé John Gibbons viennent de récolter huit victoires d'affilée et 12 gains en 15 rencontres, dont deux coups de balai, contre les Rangers du Texas et les Rockies du Colorado.

Les Jays montrent aujourd'hui un dossier de 35-36, un petit match sous la barre psychologique de ,500 - la dizaine de parties derrière le seuil de respectabilité semblait pourtant s'imposer comme une tendance lourde pour eux cette saison. Vers la fin du mois, nous aurons toutefois un meilleur échantillon pour analyser la trajectoire des Jays. Au cours des prochains jours, les Torontois affronteront trois rivaux de division immédiats (Baltimore, Tampa Bay, Boston). Dire qu'ils joueront leur saison pendant cette séquence relève évidemment du cliché - le calendrier du baseball majeur est tellement long ! N'empêche qu'il s'agira d'une occasion idéale pour commencer une ascension au classement avant la pause du match des Étoiles. Les Jays n'ont pas dit leur dernier mot...

***

Duo dynamique

Les supporteurs des Mets de New York ont maintenant raison d'envisager l'avenir avec optimisme. Dans le cadre d'un programme double disputé mardi contre les Braves d'Atlanta, meneurs dans la division Est de la Ligue nationale, l'équipe de Terry Collins s'est offert deux victoires, gracieuseté d'autant de jeunes joueurs surdoués. À son premier départ dans le baseball majeur, le partant Zack Wheeler n'a concédé aucun point en six manches de travail pour compléter le balayage de la journée ; quelques heures plus tôt, son coéquipier Matt Harvey avait passé 13 frappeurs des Braves dans la mitaine. Wheeler et Harvey forment probablement le duo de lanceurs le plus prometteur dans les grandes ligues. Ajoutez le capitaine David Wright, le receveur Travis d'Arnaud ainsi qu'un autre lanceur pas piqué des vers (Noah Syndergaard) - les deux derniers acquis des Blue Jays de Toronto en retour du spécialiste de la balle papillon R.A. Dickey - et vous obtenez un portrait fort rassurant.

***

Même les Padres s'en mêlent

Les Padres de San Diego ont visiblement décidé de rendre les choses un brin plus intéressantes dans la division Ouest de la Ligue nationale. Avant la rencontre d'hier contre les décevants Dodgers de Los Angeles, les Padres (36-36) n'accusaient qu'un retard de trois parties sur les Diamondbacks de l'Arizona, détenteurs d'une fragile première place que peuvent leur subtiliser les Giants de San Francisco, les Rockies du Colorado - une autre surprise - et maintenant les représentants de San Diego. Réalité ou mirage ? Chose certaine, les « Pads « sont coriaces au Petco Field (22-14 avant le match d'hier), leur domicile, mais ils éprouvent des ennuis inversement proportionnels sur les terrains adverses (14-22), une facette qu'ils devront absolument améliorer pour rester compétitifs. La perte de l'arrêt-court Everth Cabrera, meneur dans la Ligue nationale avec 31 buts volés, tombe toutefois assez mal merci.

***

104

Ça faisait 104 ans qu'un lanceur des Tigers de Detroit n'avait pas commencé le calendrier régulier avec un dossier de 10-0 quand Max Scherzer a récolté sa dixième victoire de la saison, lundi contre les Orioles de Baltimore. Le nom du dernier (et seul autre) lanceur des Tigers tenant du même exploit ? « Wabash « George Mullin en 1909.