Denise Filiatrault garde comme premier souvenir de La mélodie du bonheur le capitaine von Trapp de Christopher Plummer, dans le film de 1965.

«Je le trouvais bien beau et bien bon», a-t-elle confié à La Presse Canadienne, en entrevue téléphonique.

Elle ignorait sans aucun doute à l'époque qu'elle reprendrait le classique des décennies plus tard et que le spectacle qu'elle mettrait en scène obtiendrait du succès pendant au moins trois ans.

Le Théâtre St-Denis accueillera pendant le temps des Fêtes les airs bien connus de La mélodie du bonheur, spectacle créé en 2010 pour le Festival Juste pour rire et mis en scène par Denise Filiatrault.

Yves Soutière et Catherine B. Lavoie seront de retour dans les rôles principaux, soit ceux du Capitaine von Trapp et de Maria. Au total, une vingtaine de comédiens participeront au spectacle sur scène.

Selon Denise Filiatrault, le succès du spectacle, déjà vu par près de 175 000 personnes au Québec, tient à une chose: la beauté des chansons et de la musique.

«La plupart des Québécois connaissent la comédie musicale, parce qu'ils ont repassé souvent (le film) à la télévision et ils reconnaissent les mélodies. Ils aiment beaucoup les réentendre», a-t-elle avancé.

Le plus grand défi, pour la metteure en scène, a été de travailler avec des enfants, surtout que plusieurs d'entre eux ont beaucoup grandi depuis la première présentation du spectacle, de sorte qu'ils ne peuvent plus tenir le même rôle qu'en 2010. Et si les fillettes ont la possibilité de simplement interpréter un personnage plus âgé, les garçons n'ont pas tous cette chance. «Les petits gars, il faut toujours les changer, parce que leur voix mue. Ça, c'est un gros défi, c'est un gros problème», a admis Mme Filiatrault.

La metteure en scène a de la difficulté à expliquer comment elle a su mettre sa touche personnelle à un spectacle mis en scène si souvent à travers le monde, indiquant seulement avoir créé le spectacle «avec beaucoup de joie de vivre quand il y a lieu, avec beaucoup de chagrin quand il y a lieu aussi».

«Je ne peux pas changer (des choses dans le spectacle). C'est un classique, alors il faut le faire tel quel, a-t-elle expliqué. Je ne me vois pas faire une relecture de ça. Il faut que ça reste au premier degré, c'est une histoire basée sur une histoire vraie. Ça se passe pendant la guerre de 39-45, donc il faut suivre l'Histoire. Il n'y a rien de changé, il faut que ça aille avec le décor que j'ai, l'histoire que j'ai, et c'est les interprètes qui changent, c'est tout.»



La mélodie du bonheur sera présentée du 26 décembre au 5 janvier, au Théâtre St-Denis, à Montréal.