Le Conseil de sécurité de l'ONU a «condamné fermement» mardi l'attentat à la voiture piégée qui a fait une cinquantaine de blessés dans une banlieue chiite du sud de Beyrouth et a appelé les Libanais à «préserver l'unité nationale».

Dans une déclaration adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, le Conseil «appelle tous les Libanais à préserver l'unité nationale face aux tentatives pour nuire à la stabilité du pays».

Les 15 pays membres «soulignent l'importance pour tous les partis libanais de respecter la politique du Liban de dissociation» envers le conflit syrien «et de s''abstenir de toute implication dans la crise syrienne, conformément aux engagements pris dans la déclaration de Baabda».

L'explosion de mardi dans son fief est le défi le plus grave lancé au Hezbollah depuis qu'il s'est engagé directement dans le conflit syrien aux côtés des forces du régime et intervient à un moment d'extrême tension entre communautés.

Le conflit en Syrie divise profondément les Libanais entre partisans et opposants au président Bachar al-Assad, exacerbant les tensions confessionnelles.

A l'issue de consultations mardi au Conseil sur le Liban, l'ambassadrice américaine par intérim Rosemary DiCarlo, qui préside le Conseil en juillet, a indiqué que les 15 pays membres avaient «exprimé leur inquiétude devant l'augmentation marquée des tirs venant de Syrie et des incursions, kidnappings et trafics d'armes le long de la frontière syro-libanaise».

Les membres du Conseil, a-t-elle ajouté, ont aussi «exprimé leur gratitude pour la générosité du gouvernement et de la population libanaise» envers les réfugiés syriens et ont souligné «la nécessité d'un soutien international» au Liban pour l'aider à supporter ce fardeau. Le  Liban accueille actuellement plus de 590.000 réfugiés syriens.

Les États-Unis, a-t-elle ajouté, considèrent que «la participation avouée du Hezbollah au conflit syrien est un affront fait au gouvernement libanais et à la déclaration de Baabda».