Douze personnes ont été tuées et 37 blessées vendredi en Irak lors d'attentats contre la communauté sunnite, à huit jours des élections provinciales, selon un nouveau bilan communiqué par des sources médicales et sécuritaires.

L'attaque la plus meurtrière a eu lieu devant la mosquée Omar Ben Abdelaziz, près de Baqouba, une ville située à 60 km au nord de Bagdad. Une bombe placée en bord de route a explosé à l'heure où les fidèles sortaient de la mosquée après avoir assisté à la grande prière hebdomadaire.

Douze personnes sont mortes et 30 autres ont été blessées, selon un médecin et un colonel de police.

Un autre attentat à la bombe a fait cinq blessés à Al-Sadeh, un village majoritairement sunnite proche de Baqouba, à la même heure. Et dans le quartier de Salam, dans l'ouest de la capitale irakienne, deux personnes ont été blessées dans une troisième attaque survenue près d'une mosquée sunnite.

La police a par ailleurs découvert vendredi les dépouilles criblées de balles de deux policiers et d'un soldat près de Mossoul, dans le nord de l'Irak. Un officier de police a précisé que les trois hommes avaient été enlevés la veille par des inconnus.

Ce nouvel accès de violences intervient à huit jours des élections provinciales, prévues le 20 avril dans 12 des 18 provinces irakiennes. La campagne a été marquée par une recrudescence des violences lors desquelles douze candidats ont été tués.

Si elles continuent à endeuiller l'Irak au quotidien, les violences n'atteignent cependant pas les niveaux de 2006-2007, au plus fort du conflit confessionnel.