Des membres d'un conseil municipal d'Arizona partent en croisade contre un groupe sataniste, en essayant de l'empêcher de donner une prière prononcée traditionnellement à l'ouverture des réunions du conseil.

La levée de boucliers a commencé lorsque le Temple satanique de Tucson a présenté une demande pour pouvoir déclamer cette bénédiction lors d'une réunion du conseil municipal de la ville de Phoenix le 17 février.

Quatre membres du conseil ont réagi en déposant une motion la semaine dernière pour s'y opposer.

«Les membres du conseil ont exprimé leurs réserves (...) sur la possibilité que des satanistes prennent la parole avant une réunion du conseil», a déclaré le porte-parole David Urbinato à l'AFP, ajoutant qu'il craignait que cela créée une «distraction».

La motion doit être votée plus tard mercredi et demande que ce soit dorénavant le maire ou les membres du conseil qui se chargent d'inviter des groupes religieux à mener des prières.

Le temple satanique, qui déclare être une religion et ne pas adorer le diable, a menacé d'engager des poursuites si ses membres ne sont pas en mesure d'exercer leurs droits constitutionnels de pratique libre de la religion.

«Nous avons des membres partout», a fait valoir Stu De Haan, un avocat criminel sataniste de Tucson, interrogé par la chaîne NBC.

Sal DiCiccio, l'un des quatre membres du conseil municipal qui a présenté la motion, dit craindre une tactique diabolique pour au final que toutes les prières soient désormais bannies.