Les moyens militaires américains et le déploiement de navires en Méditerranée orientale «restent les mêmes» en vue d'éventuelles frappes contre la Syrie si la diplomatie échoue, a averti mercredi le chef du Pentagone Chuck Hagel.

«Il est évident que la menace claire de recours à la force par les États-Unis a conduit au processus diplomatique. Nous devons conserver l'option militaire comme auparavant», a déclaré le secrétaire à la Défense, précisant que le déploiement de navires équipés de missiles de croisière dans les eaux proches de la Syrie restait inchangé.

«Nous sommes prêts à avoir recours à toute option que (le président américain Barack Obama) souhaiterait utiliser», a ajouté M. Hagel lors d'une conférence de presse.

Selon des responsables du Pentagone interrogés par l'AFP, les États-Unis disposent de quatre «destroyers» dans la zone, équipés de missiles Tomahawk et prêts à lancer une offensive si l'option diplomatique venait à échouer.

Le secrétaire à la Défense et le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, ont également indiqué que l'administration Obama continuait à mener une réflexion sur l'opportunité de mandater le Pentagone, et non plus la CIA, pour fournir des armes aux rebelles syriens, ce qui engendrerait une augmentation du volume d'armes transférées.

Sur le front diplomatique, Américains et Russes ont scellé samedi à Genève un accord de démantèlement de l'arsenal chimique syrien, un peu moins d'un mois après l'attaque à l'arme chimique qui a tué selon Washington près de 1500 personnes dans la banlieue de Damas.

Mais les désaccords entre États-Unis et Russie se cristallisent déjà sur d'éventuelles représailles contre Damas en cas de non-respect de ses obligations.