«Quand est-ce qu'assez sera assez?» a demandé la démocrate Dianne Feinstein lundi après la fusillade de Washington, à l'instar de plusieurs élus américains favorables au renforcement des lois encadrant la vente d'armes à feu.

La majorité des parlementaires américains ont limité leurs commentaires lundi à l'expression de leurs condoléances et de leur solidarité après cette fusillade qui a fait 13 morts, dont le tireur, dans un bâtiment de la Marine. Mais les plus en pointe du mouvement anti-armes ont réagi de façon plus politique en faisant écho à l'inaction du Congrès sur le dossier de la violence par armes à feu.

«Ce nouvel événement s'ajoute à la litanie de massacres qui ont lieu quand une personne dérangée ou un tueur avec un compte à régler est capable d'obtenir de multiples armes, y compris des fusils d'assaut de type militaire, et de tuer de nombreuses personnes en peu de temps», a déclaré Mme Feinstein, sénatrice de Californie et auteur d'une proposition de loi contre les armes semi-automatiques cette année.

«Le Congrès doit arrêter d'esquiver ses responsabilités et poursuivre un débat réfléchi sur la violence due aux armes à feu dans ce pays», a-t-elle dit.

Après le massacre de 20 enfants et six adultes à l'école Sandy Hook à Newtown (Connecticut), en décembre 2012, le président Barack Obama et ses alliés démocrates avaient lancé une grande campagne pour interdire la fabrication et la vente d'armes semi-automatiques, et renforcer la règlementation sur les armes à feu.

Mais l'opposition des républicains et du lobby anti-armes avait fait échouer la réforme au Congrès en avril.

«Il s'agit de la septième fusillade depuis 2009, et ces incidents répétés exigent notre attention», a déclaré lundi le démocrate Jay Rockefeller, élu de Virginie-Occidentale.

Un groupe de proches des victimes de la fusillade de Newtown, la Newtown Action Alliance, devait par ailleurs se rendre mardi à Washington afin d'y faire pression sur les élus et les inciter à rouvrir le dossier des armes, une visite programmée avant la fusillade de lundi.

«Nos prières et pensées vont de Sandy Hook à Washington. Demain, nous retournons au travail pour mettre un terme à cette folie», a écrit sur Twitter Frank Monte, un avocat de l'association.