Le gouvernement libéral devrait finalement dévoiler la contribution du Canada à la lutte contre le groupe armé État islamique (EI).

Le premier ministre Justin Trudeau a convoqué une conférence de presse lundi, à Ottawa, en compagnie du ministre de la Défense, Harjit Sajjan, et de la ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau.

Au cours des dernières semaines, M. Trudeau a subi des pressions de divers acteurs pour renoncer à son projet de retirer les avions de combat canadiens CF-18 de la campagne de frappes aériennes contre l'EI en Irak et en Syrie.

Le premier ministre a répété à plusieurs reprises qu'il ne reviendrait pas sur cette promesse électorale.

M. Trudeau a déjà affirmé que le Canada pouvait jouer un rôle plus significatif en renforçant ses efforts pour former les troupes irakiennes qui combattent le groupe djihadiste.

En janvier, des sources bien informées ont déclaré à La Presse Canadienne que le gouvernement libéral pourrait décider de déployer de 150 à 300 formateurs militaires canadiens sur le terrain, comparativement à 69 actuellement.

L'annonce de lundi devrait comprendre des fonds supplémentaires pour l'aide humanitaire. Mme Bibeau a affirmé la semaine dernière que le Canada resterait «un donateur significatif en matière d'assistance humanitaire».

Le Canada s'est déjà engagé à hauteur de 650 millions $ pour l'aide humanitaire aux civils touchés par la guerre en Syrie, en plus de 233 millions $ pour l'aide au développement à plus long terme.

L'annonce du premier ministre aura lieu juste avant que le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, ne se rende à Bruxelles pour participer à une rencontre avec ses homologues de l'OTAN les 10 et 11 février.

Les États-Unis ont déclaré publiquement qu'ils respectaient la décision du Canada de retirer ses avions de combat de la campagne aérienne contre l'EI. Mais les Américains ont décidé de ne pas inviter M. Sajjan à deux réunions informelles de la coalition à Paris, une décision dont la portée a été minimisée par le ministre de la Défense.

M. Sajjan a indiqué qu'il y avait régulièrement des réunions qui se tenaient un peu partout dans le monde pour discuter des menaces à la sécurité.

Cela n'a pas empêché l'opposition conservatrice de critiquer les libéraux pour leur intention de retirer les avions de combat, qui avaient été déployés au Moyen-Orient alors que les conservateurs étaient au pouvoir.

Les libéraux n'ont pas encore dit précisément à quel moment ils entendaient retirer les six CF-18. Le précédent gouvernement conservateur s'était engagé à les maintenir dans la région au moins jusqu'en mars.