Les responsables du Pentagone ont salué vendredi la proposition de l'Arabie saoudite de contribuer à un éventuel déploiement de troupes au sol de la coalition en Syrie, sans détailler l'effort qu'ils souhaiteraient de la part de Riyad.

Les États-Unis appellent depuis plusieurs semaines leurs partenaires de la coalition contre le groupe État islamique (EI) à intensifier leur effort militaire contre les djihadistes.

Ils organisent la semaine prochaine à Bruxelles une réunion des ministres de la Défense de 26 pays de la coalition et du gouvernement irakien pour discuter de cette intensification.

«Nous saluons l'annonce par l'Arabie saoudite qu'elle recherche les moyens de renforcer sa participation à la coalition» contre le groupe EI, a indiqué vendredi le colonel Patrick Ryder, le porte-parole du Commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom).

«En ce qui concerne les forces que les Saoudiens pourraient apporter, et qui seraient utiles, c'est toujours en discussion», a indiqué le colonel Ryder.

Le secrétaire à la Défense Ashton Carter a multiplié ces derniers temps les appels à la coalition, et en particulier aux pays du Golfe, pour qu'ils augmentent leur contribution contre le groupe État islamique.

L'Arabie saoudite et d'autres pays du Golfe ont participé aux frappes aériennes au début de celles-ci.

Mais leur participation s'est considérablement réduite après qu'ils ont lancé leur propre campagne aérienne contre les rebelles houthis au Yémen, en mars dernier.

La proposition de Riyad de participer à une éventuelle opération au sol en Syrie est «importante», par les capacités que les Saoudiens peuvent apporter, mais aussi par le signal qu'ils donnent ainsi, a estimé un responsable américain de la Défense.

«Cela pourrait être un catalyseur pour inciter d'autres pays de la région à en faire davantage», a-t-il dit.