Les rebelles en Syrie ont pris lundi la localité de Khan al-Assal, un important bastion du régime de Bachar al-Assad dans la région d'Alep (nord), rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Khan al-Assal est également l'une des dernières places fortes du régime dans l'ouest de la région d'Alep, frontalière de la Turquie.

C'est sur cette localité que le 19 mars, régime et opposition se sont mutuellement accusés d'avoir lancé une attaque à l'arme chimique qui a fait 30 morts selon un bilan de l'OSDH et du régime à l'époque.

«Les rebelles ont pris le contrôle de Khan al-Assal, située stratégiquement dans l'ouest de la province d'Alep», indique l'Observatoire, rapportant la reddition de soldats.

Le commandant de la 9e division rebelle a confirmé la «libération totale» de Khan al-Assal sur une vidéo postée sur YouTube. Cette division est postée à l'ouest d'Alep.

Des affrontements se poursuivaient à la périphérie sud de la localité, que les rebelles tentaient de prendre depuis des mois.

Le 11 juillet, l'ONU a accepté l'invitation adressée par le gouvernement syrien à deux de ses hauts responsables à venir à Damas pour des discussions sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit.

Selon l'ONU, Damas refuse que les enquêteurs se penchent aussi sur des accusations similaires portées contre l'armée syrienne par Londres et Paris concernant des incidents à Khan al-Assal ainsi qu'à Homs (centre), le 23 décembre 2012.

Par ailleurs, selon l'OSDH, à Damas, l'aviation a mené deux raids contre le quartier rebelle de Jobar et des combats ont lieu dans le sud, dans le secteur du camp palestinien de Yarmouk.

La prise de Khan al-Assal intervient au lendemain de l'une des journées les plus meurtrières depuis le début du conflit, avec 232 morts, en majorité des rebelles (114), selon un bilan de l'OSDH.

De larges parties du nord et de l'est de la Syrie échappent au contrôle du régime depuis la militarisation de la révolte lancée en mars 2011.