La Maison-Blanche a salué lundi les efforts de la Chine et de la Russie pour tenter de faire baisser les tensions dans le dossier nord-coréen.

«Nous saluons les efforts entrepris par Pékin et Moscou pour encourager Pyongyang à s'abstenir de déclarations et de menaces provocatrices», a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney.

«Nous continuerons à oeuvrer avec nos partenaires chinois, russes et d'autres (pays) pour obtenir de la Corée du Nord qu'elle respecte ses obligations internationales», a ajouté M. Carney lors de son point de presse quotidien.

Au cours d'une intervention devant le CSIS, un groupe de réflexion de Washington, le numéro deux du Pentagone Ash Carter a précisé que les États-Unis étaient en «contact étroit» avec la Chine, la Russie, la Corée du Sud et le Japon.

Il a toutefois dit penser que la Chine «pourrait jouer un rôle plus important pour influer sur la Corée du Nord afin qu'elle cesse ces provocations». «La Chine a plus d'influence que quiconque sur la Corée du Nord», a-t-il souligné.

En dépit de l'habituelle «rhétorique extrême» de Pyongyang et de sa volonté de «créer une atmosphère de crise», les États-Unis prennent la situation «très sérieusement», selon M. Carter.

Il a réaffirmé l'engagement «inébranlable» de Washington envers la défense de la Corée du Sud. «En particulier, nous continuerons de fournir une dissuasion étendue grâce au parapluie nucléaire américain et nous ferons en sorte que tous nos moyens restent disponibles pour l'alliance avec le Sud», a-t-il déclaré, réaffirmant un engagement de longue date des États-Unis.

Pyongyang a multiplié ces dernières semaines les déclarations belliqueuses, furieux du nouveau train de sanctions adopté par l'ONU après son nouvel essai nucléaire début février et des manoeuvres militaires conjointes en cours entre les États-Unis et la Corée du Sud.

Son allié chinois, qui a voté les dernières sanctions à son encontre, s'est inquiété dimanche de la poussée de fièvre sur la péninsule coréenne.

«Personne ne devrait être autorisé à précipiter dans le chaos une région, et à plus forte raison le monde entier, par égoïsme», a déclaré le président chinois Xi Jinping, sans toutefois nommer ni la Corée du Nord, ni les États-Unis.

En fin de semaine dernière, Washington a joué l'apaisement en annonçant le report d'un essai de missile en Californie (ouest) afin d'éviter de jeter de l'huile sur le feu avec Pyongyang, un geste d'apaisement jugé «très important» par le président russe Vladimir Poutine.