La Chine, où la population se plaint de plus en plus de la détérioration de la qualité de l'air, va installer des systèmes de mesure de la pollution atmosphérique dans 116 nouvelles villes cette année, a annoncé vendredi un haut responsable gouvernemental.

De 74 en janvier, le pays comptera en décembre 190 métropoles où seront diffusées des statistiques sur la densité des particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), les plus dangereuses, a promis Wu Xiaoqing, vice-ministre chargé de la protection de l'environnement.

Ces mesures permettront à tous les niveaux des autorités de mieux faire face à la pollution atmosphérique, a-t-il assuré dans une conférence de presse en marge de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP, parlement).

Un épais brouillard extrêmement chargé en particules nocives a enveloppé le nord et l'est de la Chine, dont Pékin, au mois de janvier, suscitant la colère des citadins et provoquant un afflux dans les hôpitaux de patients en détresse respiratoire ainsi qu'une ruée sur les masques filtrants.

Cette pollution d'une densité inédite a suscité un vaste débat dans tout le pays sur les excès du rythme de développement actuel de la Chine, ainsi que des critiques relativement virulentes dans les médias officiels, qui ont exigé des autorités davantage de transparence.

Dans la capitale, les autorités avaient été conduites à rendre publiques l'an dernier les concentrations de particules fines PM 2,5, qui peuvent pénétrer jusqu'aux alvéoles pulmonaires et migrer dans le sang. Une part croissante des résidents de Pékin consultaient déjà un indice de PM 2,5 diffusé par l'ambassade des États-Unis.

La pollution atmosphérique dans les métropoles chinoises est causée par la combustion du charbon servant à faire tourner les industries et les centrales thermiques, ainsi que par la circulation automobile en constante progression.