Le président américain Barack Obama prévoit d'accueillir l'an prochain aux États-Unis un sommet de dirigeants d'Afrique subsaharienne, a déclaré la Maison-Blanche.

M. Obama va annoncer dimanche au Cap, en Afrique du Sud où il est en visite, qu'il «prévoit d'organiser un sommet de dirigeants d'Afrique subsaharienne aux États-Unis, le premier du genre,» a déclaré à la presse le conseiller adjoint à la sécurité de la Maison Blanche, Ben Rhodes.

«C'est quelque chose que nous n'avons jamais fait avant,» a-t-il poursuivi. «C'est quelque chose que d'autres nations ont fait», a-t-il ajouté en référence aux sommets UE-Afrique ou sino-africains.

Barack Obama effectue sa première grande tournée africaine depuis qu'il a été élu président des États-Unis. Son unique déplacement comme chef d'État en Afrique subsaharienne remontait à 2009, au Ghana.

Les États-Unis entendent renforcer leur présence en Afrique, un continent où les pays émergents, Chine en tête, montent en puissance.

L'annonce de la Maison-Blanche intervient aussi à peine un mois après une annonce similaire de la France. Lors d'une visite dans la capitale éthiopienne Addis Abeba fin mai, le président François Hollande avait invité les dirigeants africains pour un sommet sur la sécurité fin 2013.

«Ce que nous voulons faire c'est poursuivre sur la lancée des engagements de haut niveau que nous prenons lors de cette visite,» a ajouté M. Rhodes, précisant que l'idée était «de rassembler les chefs d'État d'Afrique subsaharienne à Washington».

Dimanche soir, le président américain devrait également annoncer un plan de 7 milliards de dollars pour améliorer l'accès à l'électricité de plusieurs pays africains.

Le plan sera baptisé «Power Africa», et devrait d'abord bénéficier à l'Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Liberia, au Nigeria et à la Tanzanie, des pays affectés par des coupures d'électricité fréquentes.

L'administration américaine s'est vue reprocher de s'être laissée dépasser par la Chine en Afrique, notamment sur le plan économique.

Vendredi, le président Obama avait cependant cherché à minimiser les rivalités entre investisseurs étrangers en Afrique, estimant qu'il n'y avait pas de «guerre froide» en cours sur le continent.

«C'est une bonne chose que la Chine, l'Inde, la Turquie et d'autres pays, comme le Brésil, prêtent de plus en plus attention à l'Afrique,» avait-il déclaré à bord de l'avion Air Force One, qui le conduisait de Dakar à Pretoria.

«Il y a un marché mondial et, si les pays qui sont en train de devenir des pays à revenus moyens considèrent qu'il y a des opportunités pour eux en Afrique, cela peut potentiellement aider l'Afrique,» avait-il ajouté.

Samedi à Johannesburg, capitale économique de l'Afrique du Sud, M. Obama a répété observer avec bienveillance «l'attention» portée à l'Afrique par les pays émergents comme «la Chine, le Brésil, l'Inde et la Turquie».

Mais il a tout de même invité les Africains à poser plus de questions aux investisseurs étrangers, estimant «important que les Africains s'assurent que ces interactions sont bonnes pour l'Afrique».

Après le Sénégal et l'Afrique du Sud, Barack Obama doit se rendre lundi en Tanzanie, troisième et dernière halte de sa tournée africaine. L'étape sud-africaine est assombrie par l'hospitalisation, dans un état critique, de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, âgé de près de 95 ans.