Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a tiré la sonnette d'alarme mardi sur «le recul» des politiques de protection environnementale en Grèce au profit surtout de «grands investissements touristiques».

«En Grèce de la crise, la régression environnementale est plus importante que jamais», signale l'ONG environnementaliste dans son rapport annuel, qu'elle vient de publier.

D'après WWF, les évolutions négatives, qui ont marqué les douze derniers mois, sont «la dissolution du système des régions protégées» et «les grands investissements touristiques qui défient le droit de l'environnement».

Dans le cadre des efforts pour relancer son économie en récession depuis six ans, la Grèce a récemment voté une loi pour «simplifier» et faciliter les investissements dans le secteur du tourisme, moteur de l'économie, afin de favoriser l'installation de grandes entreprises touristiques au grand dam des écologistes et des partis de gauche.

La WWF a également noté «la réduction de 2,5% des sommes destinées annuellement à l'environnement» et la cession «au privé de la gestion des données géo-territoriales».

Le recul au niveau environnemental est «un clair choix gouvernemental sous prétexte de la crise et dans certains cas c'est la conséquence des engagements» du pays à appliquer des politiques d'austérité, poursuit le rapport.

«Alors que la protection de l'environnement est d'une importance viable à la fois pour le développement des investissements et la protection de l'environnement, la classe politique grecque adopte des lois qui vont contre l'intérêt public», souligne la responsable de la WWF, Théodota Nantsou, cité dans le communiqué.

Pour Georges Hassiotis, coordinateur juridique de la WWF-Grèce, cité également dans le communiqué, «le droit de l'environnement reste inapplicable (...) et le nombre croissant des lois» n'assure pas la protection des ressources naturelles.