Cela fait deux fois en quelques semaines que je lis dans mes quotidiens des lettres de proches de personnes résidant en CHSLD qui dénoncent les conditions de vie auxquelles sont soumis les bénéficiaires, la plupart du temps des personnes âgées. Je suis très touchée par les mauvaises expériences dénoncées par des enfants de parents âgés dont on ne prend pas assez soin et qui doivent se battre contre du personnel manquant de courtoisie et des établissements qui semblent économiser sur l'hygiène et le suivi nécessaire auprès des bénéficiaires.  Je ne doute pas un instant de la véracité de leur témoignage. Personne n'a envie d'inventer de tels propos.

Je ne peux cependant m'empêcher de répliquer, car je vis exactement l'inverse dans le cas de ma mère placée en CHSLD il y a une quinzaine de mois et dont la santé physique et psychologique s'est nettement améliorée depuis.

Ma mère de 91 ans est entrée au CHSLD St-Georges en février 2011. Elle a été diagnostiqué de la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démences il y déjà près de 13 ans. Malgré  tout, son état mental ne s'est pas détérioré si vite que dans la majorité des cas similaires. Elle reconnaît  encore tous ses enfants (nous sommes sept) et est encore très indépendante de caractère comme elle l'a été toute sa vie, s'offusquant toujours de l'aide qu'on lui offre pour lui tenir le bras afin qu'elle ne tombe pas en marchant.  Bien sûr, son jugement baisse de plus en plus et elle n'a plus aucune mémoire immédiate depuis plusieurs années.

Cependant, depuis qu'elle est logée au CHSLD St-Georges à Montréal, sa santé s'est nettement améliorée!  Elle vivait auparavant dans une ressource privée sans aucun personnel spécialisé.  Elle déprimait jour après jour et bien qu'elle ne se plaignait jamais, nous constations qu'elle dormait la plupart du temps faute de stimulations et qu'elle avait constamment l'air triste et sans enthousiasme.

Dès qu'elle est entrée au CHSLD St-Georges, son humeur a changé complètement. Son appétit a augmenté au point que nous avons dû lui acheter de nouveaux vêtements, car elle a pris du poids rapidement.  Elle chante maintenant très souvent dès qu'elle est en notre présence et sans aucune inhibition, la maladie l'ayant privée de toute réserve ou timidité.

Le personnel que nous rencontrons lors de nos visites est extrêmement dévoué et compétent. Tous, qu'ils soient préposés à la cafétéria, à l'entretien ou aux soins ou infirmières, semblent réellement donner des soins personnalisés aux bénéficiaires dont ils ont la charge. Ils connaissent leur nom, leur tempérament et leur histoire personnelle et ils nous ont également rapidement reconnus nous les membres de la famille proche.

De plus, le CHSLD St-Georges brille de propreté, la chambre de maman est très spacieuse et les aires communes sont invitantes et très bien aménagées.

Je ne peux que souhaiter à tout le monde qui doit placer quelqu'un de son entourage dans un CHSLD d'avoir un endroit aussi merveilleux que celui où se retrouve ma maman.  Je voudrais dire en mon nom et celui de mon frère et mes soeurs un immense merci au personnel qui travaille avec coeur et dévouement et qui rend notre mère si heureuse malgré son état mental bien affecté par la maladie.

Je sais qu'il existe également un excellent établissement à Nicolet où la mère d'un de mes amis a terminé ses jours, le Centre Christ-Roi qui relève du CSSS Bécancour-Nicolet -Yamaska. Lors de mes visites, je constatais également la courtoisie et le dévouement du personnel et je remarquais la propreté et l'aspect accueillant des lieux.

Oui, il faut dénoncer haut et fort les abus et le manque de soins pour les personnes vulnérables qui résident en CHSLD, mais s'il vous plaît, ne généralisons pas trop vite, cela doit être bien décourageant pour le personnel qui ne mérite pas ces condamnations en bloc de son travail.  Au contraire, je donnerais bien une récompense pour leur patience, leur dévouement et leur soutien à beaucoup des personnes qui ont remis la joie dans le coeur de ma maman.