«Il s'agit d'une bonne nouvelle pour les joueuses de soccer du Canada, mais aussi d'une bonne nouvelle pour la Ville de Montréal!» a dit Richard Deschamps, au nom de notre ville, à toutes sortes de dignitaires, de politiciens, d'administrateurs, de représentants de la FIFA...
Vive la Ville de Montréal, mais où était donc le maire? Ou plutôt qui est le maire? C'est le monsieur à grosse moustache, bien sûr, mais il n'était pas là pour annoncer la bonne nouvelle.
La Coupe du monde U20 de soccer féminin sera disputée dans quatre villes canadiennes du 5 au 23 août 2014. Edmonton, Toronto, Moncton et Montréal seront les hôtes, avec l'équipe canadienne qui sera installée à Montréal et à Toronto.
Six matchs seront disputés au Stade olympique, qui est un peu grand pour du soccer U20 féminin. C'est ce qu'on disait en 2007 lorsque les U20 de soccer masculin sont venus, à l'insistance de Francis Millien. On leur prédisait un échec retentissant, ce fut un succès complet, le Stade ne dérougissant pas soir après soir. Je me souviens d'un match impliquant la Pologne avec tous les Polonais de Montréal dans les gradins, habillés en rouge. Une très belle fête.
Mais les meilleurs garçons de 20 ans sont déjà des vedettes connues. Les filles auront-elles le même attrait? On verra.
Le soccer féminin prend tout de même du galon au fil des années et, chez nous, la lionne canadienne Christine Sinclair s'est fait beaucoup d'admirateurs.
Un an après cette Coupe du monde U20, on le sait, la grande Coupe du monde 2015 de soccer féminin se déroulera dans six villes canadiennes. Deux étés de soccer international...
L'équipe du Canada est dirigée par un bonhomme de Montréal-Nord, Andrew Olivieri, ancien gardien de but, qui s'exprime très bien en français.
«Nous avons trop peu de camps d'entraînement, mais c'est la vie normale des équipes nationales. Nous revenons d'un match hors concours au Danemark. Il y a une dizaine de Québécoises dans le groupe et certaines seront de la sélection finale. Des filles de Laval, du Lac-Saint-Louis...
«Les équipes à battre sont toujours l'Allemagne, les États-Unis, la France et le Japon. Notre objectif sera d'atteindre les quarts de finale. Gagne ou perd à ce moment-là, nous aurons joué le maximum de six matchs dans un tournoi de haut niveau. C'est ce qu'il nous faut, de l'expérience des grandes compétitions, faire face à la pression...
«Quant à moi, la chance de jouer dans ma ville est un grand honneur.»
Le ministre délégué au Tourisme du Québec, Pascal Bérubé, a souhaité bonne chance à tous. David Heurtel, patron de la Régie des installations olympiques, a promis un bel accueil au Stade. Nous étions sur la terrasse ouest de l'hôtel de ville, qui est jolie, mais il n'y avait pas de maire. À l'an prochain, peut-être...
En attendant, le monsieur à moustache a presque terminé un mois de service. Pas mal...
Tension à Rawdon
Vous avez peut-être raté la nouvelle: il y a quelques semaines, un individu s'est présenté à Rawdon, fief de la famille Rougeau, à la recherche de Jacques fils. Le forcené, comme ils disent à la télé, montrait un fusil de calibre .12 à canon scié et sonnait aux portes à la recherche de notre ami promoteur de lutte.
Qu'en est-il, Jacques?
«Il a disparu. Les policiers sont toujours à sa recherche et me tiennent au courant. Je n'ai aucune idée de qui il peut être, ni pourquoi il m'en veut.
«On se sent drôle quand quelqu'un nous cherche avec un fusil... Je suis allé camper en forêt pendant une semaine. Pas pour me cacher, pour relaxer.
«Mes amis me disent de faire attention. Mais qu'est-ce qu'on fait quand quelqu'un pointe un .12 sur nous? On fait attention? Qu'est-ce que ça veut dire?»
Sois prudent quand même, Jacques.