Le critique de cinéma acclamé Roger Ebert a été salué, lundi, en tant qu'homme de communication hors pair et visionnaire qui avait compris le pouvoir des médias sociaux pour transmettre sa passion du 7e art et faire état de son combat contre le cancer qui l'aura finalement emporté.

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Lors des funérailles tenues lundi, à la cathédrale Holy Name de Chicago, plusieurs personnalités ont pris la parole, dont le maire de Chicago Rahm Emanuel et un fils du révérend et défenseur des droits de la personne Jesse Jackson.

Ils ont relaté ce qui faisait de M. Ebert l'un des critiques les plus influents - sinon le plus influent - au monde.

M. Ebert, critique cinématographique pour le Chicago Sun-Times depuis 1967, a rendu l'âme jeudi dernier à l'Institut de rééducation de Chicago, deux jours après avoir annoncé sur son blogue qu'il s'apprêtait à se soumettre à des traitements de radiation à la suite de la réapparition d'un cancer. Il était âgé de 70 ans.

Rahm Emanuel a fait valoir qu'il n'avait pas seulement été un critique de premier plan, mais qu'il avait en fait «contribué à définir le métier».

Jonathan Jackson a souligné que Roger Ebert avait soutenu des cinéastes noirs il y a des décennies, alors que personne d'autre ne le faisait.

À la suite d'opérations pour traiter un cancer en 2006, M. Ebert a perdu des parties de sa joue et, du même coup, la capacité de parler, de manger et de boire. Il avait éventuellement fait un retour à la télévision. Il est devenu un adepte des médias sociaux, communiquant régulièrement avec les amateurs du 7e art grâce à Facebook et Twitter.