Oui, c'est bel et bien une jeune Phyllis Lambert de 27 ans qu'on voit ici, en 1955, aux côtés du réputé architecte Ludwig Mies van der Rohe, devant la maquette de ce qui va devenir l'un des plus célèbres gratte-ciel de New York, le Seagram!

C'est pour relater cette rencontre, et toutes les autres (Picasso, Rothko, l'architecte Philip Johnson...), ainsi que toutes les circonstances qui l'ont menée à superviser la construction de cet édifice, toutes les démarches entreprises au fil des ans, toute l'évolution du fameux «rectangle de verre, de bronze et d'acier», sur un ton à la fois personnel et rigoureux, que Phyllis Lambert a écrit le beau gros livre Building Seagram.

Publié par les prestigieuses éditions Yale University Press (hélas, pas de version française prévue par cette très anglo-saxonne maison), l'ouvrage de 320 pages, rédigé d'une plume vive et abondamment illustré, a reçu dimanche dernier une critique dithyrambique dans le New York Times, mais aussi dans le National Post et le magazine spécialisé Artinfo.com.

Et dimanche prochain? Eh bien, le 28 avril, Phyllis Lambert, son port altier, sa silhouette héraldique, ses 86 ans assumés, son autorité naturelle et ce magnifique livre seront en vedette à Métropolis bleu: au cours d'un «reading party» à 17h, à l'hôtel 10, la dame de titane lira en public des extraits de son Building Seagram et les commentera avec son habituel pince-sans-rire!