On le surnomme le Fred Pellerin de l'humour. L'humoriste-conteur Simon Leblanc, qu'on a pu voir l'an dernier dans le programme Union libre avec François Bellefeuille au Zoofest, est de retour au Monument-National pour présenter un nouveau spectacle solo de 75 minutes.

Débarqué à Montréal à 16 ans, il a fait 56 métiers pendant ses études en psychosociologie de la communication. Et il a décidé de faire du stand-up sous les encouragements de son ami Richardson Zéphir.

«Quand je suis arrivé en ville, j'étais un jeune rebelle et Richardson m'a pris sous son aile», confie-t-il.

«Je me suis marié à 20 ans et ç'a changé ma vie. Je me suis assagi. Sans ça, je serais mort en traversant une rue tellement je suis distrait. Je viens d'une famille de distraits. Mon oncle a déjà trouvé les lunettes de ma grand-mère dans une boîte de salade!», lance Simon Leblanc, dont le manque d'attention lui a valu plusieurs accidents à vélo ou en motoneige avec son beau-frère.

Ce côté casse-cou et insouciant, Simon Leblanc le doit en grande partie à une tragédie qui l'a frappé, il y a quelques années, alors qu'il décidait d'embrasser la scène.

«Je suis atteint de spondylarthrite ankylosante, explique-t-il. C'est une maladie intéressante, et un jour je vais faire un numéro là-dessus. C'est une arthrite dégénérative des membres qui touche la colonne vertébrale et les hanches. La douleur est telle qu'elle te paralyse. J'ai un traitement miracle tous les deux mois par injection. Quand je sors de là, je me sens comme Fred Astaire! Le fait d'avoir été si malade et d'avoir vécu l'enfer permet de mieux profiter de la vie. Depuis, chaque jour est un vrai cadeau du ciel.»

Après avoir abordé sa vie en Gaspésie dans ses précédents sketchs, le jeune homme de 26 ans a choisi cette fois de parler de sa réalité urbaine.

«J'aime parler de Montréal. Je suis tombé en amour avec Saint-Henri, où j'habite depuis environ deux ans. J'aime quand c'est le chaos, ça m'inspire. Quand la vie est bien rangée, je m'ennuie», précise l'humoriste aux mille anecdotes.

L'humoriste aborde aussi, dans son spectacle, la diversité ethnique dans les écoles montréalaises. «C'est hallucinant! Moi qui aime le chaos et le pétillement, j'ai été servi. Ça m'a amené à remettre en question ma vision de l'identité québécoise», explique-t-il.

Malgré les propositions pour produire son premier spectacle solo, Simon Leblanc prend son temps.

«J'aime faire ce métier au jour le jour. C'est facile de brûler des étapes, alors on est patient. J'ai déjà de la misère à traverser une rue», conclut-il en riant.

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Les 12, 19 et 20 juillet au Studio Hydro-Québec du Monument-National, à 20h30.