Une douzaine de squelettes anciens et relativement complets témoignent d'un massacre survenu il y a environ 10 000 ans au Kenya.

Cette découverte offre une rare illustration de la violence qui pouvait éclater entre les peuples de chasseurs cueilleurs.

Dix des 12 squelettes retrouvés en bordure d'un lagon portent des marques évidentes de violence. Cinq ou six d'entre eux ont des marques de flèches à la tête ou à la nuque, et une pierre aiguisée était toujours coincée dans un crâne. Cinq autres crânes semblaient avoir été enfoncés avec un objet ressemblant à un gourdin.

Les archéologues ont dit que ces blessures auraient été instantanément mortelles ou presque.

Deux squelettes ne portaient pas de marques de violence, mais leur position porte à croire qu'ils avaient possiblement les mains ligotées au moment du décès. Un squelette est celui d'une femme enceinte ou qui avait accouché tout récemment.

Les 12 corps sont ceux d'adultes, dont au moins quatre femmes. Les restes partiels d'au moins 15 autres personnes ont aussi été retrouvés en 2012 près du lac Turkana.

Le conflit pourrait avoir porté sur des ressources comme le territoire ou la nourriture, ou simplement avoir découlé d'une animosité entre deux groupes préhistoriques.

La découverte est annoncée jeudi dans le prestigieux journal scientifique Nature.