Anthony Pawson, un chercheur canadien de renommée internationale dont les découvertes sur la communication entre les cellules humaines ont permis de mieux comprendre le cancer et d'autres maladies, est décédé.

Le scientifique, qui dirigeait l'unité de recherche en oncologie moléculaire à l'Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum de l'hôpital Mount Sinai de Toronto, a rendu l'âme mercredi.

M. Pawson, surnommé Tony, était âgé de 60 ans. Les causes de son décès n'ont pas été précisées.

L'annonce de sa mort a attristé la communauté scientifique, tant au Canada qu'à l'étranger.

Dans un communiqué, le directeur de l'institut Lunenfeld-Tanenbaum, le Dr Jim Woodgett, a déclaré que le décès de son collègue constituait une «lourde perte» pour les communautés scientifiques canadienne et internationale.

Selon son collègue et ami Alan Bernstein, chef de l'Institut canadien de recherches avancées, Tony Pawson aurait facilement pu être candidat au prix Nobel de physiologie et médecine, car les résultats de ses recherches ont permis à d'autres scientifiques de faire de nouvelles découvertes.

Né au Royaume-Uni, Tony Pawson a reçu plusieurs distinctions au cours de sa carrière, incluant le Kyoto Prize (le «Nobel» japonais), qu'il a remporté en 2008 - une première pour un scientifique canadien.

En 2006, il a été intronisé au Temple de la renommée médicale canadienne, puis est devenu l'un des neuf Canadiens à être admis au sein de l'Ordre des compagnons d'honneur par la reine Élizabeth II.

La femme de M. Pawson, Maggie, a succombé à un cancer il y a deux ans. Le chercheur ne s'en est jamais vraiment remis, ont affirmé Alan Bernstein et d'autres proches.

Il laisse dans le deuil ses deux enfants adultes et un beau-fils.