Dominique Anglade est la seule Québécoise à faire partie de la cohorte 2014 des Young Global Leaders choisie par le FEM. Sur les 246 élus, on compte seulement six autres Canadiens.

Maintes fois récompensée au cours de sa carrière, la présidente de Montréal International est particulièrement fière de cette mention. « C'est une occasion incroyable de réfléchir, avec les autres leaders de la planète, aux problèmes mondiaux et aussi de proposer des solutions, affirme Dominique Anglade. Et puis c'est aussi la chance de rencontrer plus de 200 jeunes décideurs. C'est bon pour le réseau de contacts aussi! »

Mme Anglade échangera avec les autres lauréats lors d'un évènement, qui se déroulera en Chine, en septembre prochain. La PDG de Montréal International, un organisme qui vise à attirer les investissements étrangers dans la métropole, est aussi la première femme à ajouter son nom à la liste des Québécois nommés par le FEM. Elle rejoint ainsi Charles Sirois et Paul Desmarais, jr, tous deux élus en 1994, et Pierre Karl Péladeau, choisi en 2000.

Ingénieure de formation et titulaire d'un MBA des HEC Montréal, Dominique Anglade a occupé des postes importants au sein de plusieurs sociétés prestigieuses, dont Procter & Gamble, Nortel Networks et la firme de consultants McKinsey. Elle a également été présidente du parti Coalition avenir Québec pendant deux ans, avant de prendre les rênes de Montréal International en novembre 2013.

S'ennuie-t-elle de la politique? « Je ne peux pas affirmer que je m'ennuie de la politique, parce que ça voudrait dire que j'y retournerais demain matin. Mais c'est encore une de mes passions. Ça, vous pouvez l'écrire! »

Se dépasser

Reconnue dans le milieu des affaires pour son ambition, son dynamisme, mais aussi pour son expérience et ses réalisations, Dominique Anglade avoue avoir eu la chance de recevoir « une base » très solide. « La valeur fondamentale dans ma famille était l'éducation. Mes parents ont toujours insisté sur l'importance de faire des études. »

Politicien, écrivain et géographe, son père Georges Anglade fut l'un des fondateurs de l'UQAM. Sa mère, Mireille Neptune, était diplomate, professeure de français et auteure. En visite à Port-au-Prince, le couple a perdu la vie dans le séisme de janvier 2010.

« Je crois que c'est mon côté "fille d'immigrants" qui m'amène toujours à vouloir me dépasser. Quand mes parents ont quitté Haïti pour venir ici, ils n'ont pas eu d'autre choix que de se surpasser pour se tailler une place. »

Soucieuse d'aider la communauté haïtienne, Mme Anglade a cofondé la Fondation KANPE, qui combat la pauvreté en Haïti. Philanthrope et gestionnaire hors pair, la Montréalaise aspire à un monde meilleur et ne cache pas ses ambitions pour Montréal ni pour la société en général.

« Il ne faut pas avoir peur d'être ambitieux. On doit saisir toutes les occasions qui s'offrent à nous. On sous-estime l'impact négatif de l'inaction. L'inertie a toujours un coût. »