La question du rôle sécuritaire que devrait jouer le Canada pour protéger l'Amérique du Nord d'éventuelles attaques de missiles pourrait faire l'objet de nouveaux débats à Ottawa.

Le gouvernement conservateur aurait été invité par Washington à participer aux efforts de déploiement d'un bouclier antimissile ballistique.

Cette requête survient alors que les États-Unis renforcent leurs systèmes de défense en réponse aux déclarations belliqueuses en provenance de la Corée du Nord et de l'Iran.

À la mi-mars, le Pentagone a fait part de son intention d'ajouter 14 intercepteurs aux 26 déjà en place en Alaska d'ici 2017.

Cela porte à croire que l'administration Obama craint pour la sécurité de son territoire nordique, ce qui soulève des questions sur les dangers qui guettent le Canada, mais aussi sur la responsabilité qu'il devrait assumer.

Un porte-parole du ministre fédéral de la Défense, Peter MacKay, n'a pas souhaité discuter de la requête qui émanerait de Washington.

«Le Canada a refusé de participer aux systèmes de défense antimissile ballistique dans le passé», s'est contenté d'indiquer Jay Paxton.

«Nous surveillons constamment l'évolution de la situation à l'échelle internationale.»

Le ministre de la Sécurité publique a quant à lui affirmé dimanche sur le plateau de l'émission «Question Period», sur les ondes de CTV, qu'une discussion à ce sujet s'imposait.

«Je crois que nous devons avoir une discussion plus large sur cette question, et je ne suis pas prêt à formuler une opinion à ce moment», a lancé Vic Toews.

«Ce que je peux dire, c'est que la coopération avec nos alliés, surtout en ce qui a trait aux menaces reliées au terrorisme, est absolument essentielle afin de maintenir la sécurité pour les Canadiens», a-t-il poursuivi.