La Cour suprême ayant récemment décidé de lui accorder un nouveau procès en lien avec la mort de sa conjointe survenue il y a plus de huit ans, Jean-Philippe Mailhot a obtenu sans peine sa remise en liberté, vendredi, au palais de justice de Montréal.

En fait, la Couronne était d'accord pour remettre en liberté l'homme, maintenant âgé de 30 ans. Plusieurs conditions lui ont cependant été imposées, dont un couvre-feu entre 20h et 6h, une caution de 5000$ et un engagement de 20 000$ de la part de son père.

La victime, Anna-Maria Salinas-Norbakk, résidante du Chili, et M. Mailhot, de Montréal, s'étaient connus par l'internet en jouant à des jeux de rôles. En mai 2004, ils sont passés de la virtualité à la réalité. La jeune femme est venue au Québec et ils se sont mariés en août. Le drame est survenu deux mois plus tard. La nuit du 13 octobre 2004, Mme Salinas-Norbakk a été poignardée à 34 reprises avec un couteau médiéval, dans le logement que le couple occupait, à Montréal-Nord. C'est M. Mailhot qui a appelé le 911. Dans la foulée, il a été accusé du crime.

Jusqu'en Cour suprême

Au terme de son procès, en juillet 2008, M. Mailhot a été déclaré coupable de meurtre non prémédité. Il s'est pourvu en appel et a été remis en liberté en attendant l'audition de sa cause. Il n'a pas obtenu gain de cause en Cour d'appel et a dû se constituer prisonnier. Il a poussé l'affaire en Cour suprême. À la fin mars, le plus haut tribunal du pays lui a accordé un nouveau procès.