Alors qu'avait lieu la 7e Marche commémorative en hommage aux femmes disparues et assassinées dimanche à Montréal, la députée Manon Massé a interpellé le gouvernement Couillard pour qu'il agisse avec plus de détermination dans le dossier des femmes autochtones.

Mme Massé, de Québec solidaire, estime que le gouvernement fédéral n'est pas le seul à devoir agir contre les violences envers les femmes autochtones. Elle souligne que les services aux autochtones qui vivent à l'extérieur des réserves, en milieu urbain, sont de responsabilité provinciale.

Manon Massé rappelle les données de la Gendarmerie royale du Canada selon lesquelles au moins 46 homicides de femmes autochtones ont été répertoriés entre 1980 et 2012 au Québec, des drames qui ne sont pas seulement l'apanage des réserves. Selon elle, c'est la responsabilité du gouvernement du Québec de faire le nécessaire pour enrayer ce fléau, et que s'y refuser relèverait de la «négligence criminelle».

Plus de la moitié des autochtones du Québec vivent en milieu urbain.

La députée de Québec solidaire admet qu'après la récente crise de Val-d'Or, le gouvernement s'est mobilisé pour «éteindre les feux». Dans la foulée, les Centres d'amitié autochtone de Montréal, de Val-d'Or et de Sept-Îles ont reçu un financement ponctuel d'environ 50 000 $ pour embaucher des spécialistes.

Mais ils attendent maintenant que ce financement soit renouvelé. Pour Manon Massé, si ces subventions prennent fin après seulement trois mois, «ce serait la preuve que les actions annoncées pour apaiser la crise de Val-d'Or n'auront été qu'une opération stérile de relations publiques».

Mme Massé affirme que le gouvernement Couillard a la responsabilité de démontrer aux organisations autochtones et aux familles des victimes «qu'il ne leur a pas menti et qu'il a une réelle volonté d'agir dans ce dossier».