Les médecins n'ont pas encore identifié le virus qui a déclenché la chute de pression qui a mis hors jeu le ministre de l'Éducation, Pierre Moreau. Après deux semaines de convalescence, le ministre participera la semaine prochaine à la commission parlementaire sur la réforme de la démocratie scolaire.

«Ça va mieux !», a dit spontanément le convalescent, joint chez lui par La Presse vendredi. Son malaise apparu lors de l'assermentation des nouveaux ministres du gouvernement «est certainement d'origine virale, mais on doit encore avoir des examens pour l'identifier. C'est étrange, mais c'est comme ça», a-t-il dit.

«J'ai passé plusieurs plusieurs plusieurs tests», a-t-il ajouté, ironique. Devant l'inconnu, les médecins procèdent par élimination. Dès les premières heures, on savait qu'il ne s'agissait pas d'une mononucléose ou d'une méningite, sert-il en exemple.» Mais encore aujourd'hui il n'a pas à prendre de médication pour un virus qu'on n'a pas identifié.

Contrairement à la légende urbaine sur la colline parlementaire, M. Moreau n'avait pas perdu connaissance dans l'antichambre du Salon rouge. Entouré de médecins, Philippe Couillard, Gaétan Barrette et le secrétaire général du gouvernement, Roberto Iglesias, Moreau souligne ne jamais avoir eu vraiment peur. «Mon premier réflexe a été de m'asseoir parce que je sentais que j'allais tomber. C'était assez évident pour les gens que c'était une chute de pression. Une fois assis, j'étais tellement bien entouré, il n'y avait rien à craindre !», a-t-il dit, amusé.

Il revient progressivement au travail, «mon médecin me suggère un peu de repos encore, mais je sens que mon niveau d'énergie remonte. Je ne reprendrai pas à 100 % tous les comités la semaine prochaine, mais on peut commencer». Il compte être aux périodes de questions à l'Assemblée mardi prochain.

La vie politique «demande beaucoup d'énergie. Cela ne parait pas tout le temps, mais les journées sont très longues...», conclura-t-il.