Pierre Karl Péladeau a reconnu mercredi avoir traversé des moments difficiles au cours des dernières semaines, mais le chef du Parti québécois a assuré qu'il en a «vu d'autres» et il s'est montré optimiste pour la suite des choses.

«Je pense avoir l'expérience de vie suffisante pour savoir qu'après la pluie, le beau temps», a-t-il affirmé.

Les tuiles se sont accumulées pour M. Péladeau depuis deux semaines. Des reportages de La Presse et de Radio-Canada ont indiqué que des entreprises dont il a été dirigeant ont ouvert des succursales dans des paradis fiscaux. Il a été critiqué pour avoir menacé de poursuivre des députés de la Coalition avenir Québec et du Parti libéral. Puis, sa séparation de Julie Snyder l'a forcé à prendre congé pour quelques jours.

En point de presse au terme d'une réunion de ses députés, mercredi, Pierre Karl Péladeau a convenu qu'il s'est retrouvé au centre d'une «accumulation d'un certain nombre de considérations». Mais il a assuré qu'il ne s'est pas laissé abattre. 

«J'en ai vu d'autres dans la vie, a-t-il dit. J'en ai passé, des moments plus difficiles. Est-ce que le moment a été plus difficile depuis les dernières semaines? Dire l'inverse serait évidemment vous mentir.»

Économie, éducation, familles

M. Péladeau a rencontré ses députés à six jours de la rentrée parlementaire de mardi prochain. Il a identifié trois priorités sur lesquelles son parti questionnera le gouvernement libéral dans les prochaines semaines: l'économie, l'éducation et les familles. 

Les troupes péquistes contestent les compressions dans les Centres de la petite enfance et la des tarifs décrétées l'an dernier par le gouvernement libéral, lesquelles se feront sentir par les parents lorsqu'ils rempliront leur rapport d'impôt cette année. 

Ils comptent également s'attaquer au bilan économique du gouvernement libéral. 

«C'est un gouvernement qui laisse pourrir les problèmes, a dénoncé Bernard Drainville, le leader parlementaire du PQ. Il laisse pourrir la détérioration de l'économie, il laisse pourrir la situation dans les écoles, il laisse pourrir la situation dans les garderies, il laisse pourrir la situation de l'industrie du taxi avec Uber.»