Les troupes péquistes demeurent soudées autour de leur chef Pierre Karl Péladeau, a affirmé mercredi le leader parlementaire Bernard Drainville.

M. Drainville, un ancien rival de M. Péladeau dans la course à la direction du PQ, s'est porté à la défense de son chef, qui a été la cible de plusieurs critiques ces derniers jours.

«Pierre Karl Péladeau a toute notre confiance, a-t-il affirmé. Il a la confiance du caucus, il a la confiance de l'équipe, et il a la confiance des membres du Parti québécois qui l'ont élu.»

M. Péladeau s'est retrouvé sur la défensive dans la foulée des révélations de La Presse et de Radio-Canada sur Québecor et les paradis fiscaux. À cela s'est ajoutée la fin de son union avec Julie Snyder, qui l'a forcé à annuler ses activités publiques pendant deux jours.

La situation a fait dire à certains observateurs que le chef péquiste est devenu une «distraction» pour son parti. L'ancien ministre péquiste Yves-François Blanchet a dit douter que M. Péladeau soit toujours chef du PQ aux prochaines élections, prévues en 2018.

M. Drainville a balayé ces critiques du revers de la main.

«Franchement, Yves-François est dans le champ», a-t-il affirmé au sujet de son ancien collègue du gouvernement Marois.

«(M. Péladeau) va tous vous faire mentir, a-t-il ajouté. Il va se rendre à 2018, et on va non seulement être compétitifs, mais je pense qu'on va gagner.»

Aux yeux de M. Drainville, l'opposition péquiste demeure efficace malgré les nouvelles qui s'accumulent au sujet de M. Péladeau. Il note que son parti combat activement la réforme de l'aide sociale et le projet de loi 59 sur le discours haineux. Il a aussi dénoncé les compressions imposées aux garderies et pressé le gouvernement Couillard de se doter d'une stratégie économique, dit-il.

Remaniement

À la veille d'un remaniement ministériel, M. Drainville a de nouveau sommé le gouvernement Couillard de montrer la porte aux ministres Francine Charbonneau (Famille), David Heurtel (Environnement) et Jacques Daoust (Développement économique). Il a également mis en garde le premier ministre Philippe Couillard de ne pas trop accorder de pouvoir à Pierre Moreau, qui souhaite fusionner les ministères de la Sécurité publique et des Affaires municipales pour créer un ministère de l'Intérieur.