L'ancien premier ministre Daniel Johnson présidera la campagne du PLQ a annoncé dimanche le chef libéral Philippe Couillard. M. Johnson dirigera le comité directeur de la machine libérale si des élections sont déclenchées à court terme.

En point de presse à l'entrée d'un caucus spécial de ses députés, M. Couillard a ironisé sur l'appui bien relatif des anciens chefs péquistes au gouvernement Marois alors qu'on constatait davantage de cohérence du côté libéral. MM Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry prenaient récemment leurs distances de la position du gouvernement Marois sur le projet de Charte des valeurs de Bernard Drainville.

M. Johnson avait été premier ministre après la démission de Robert Bourassa au début de 1994, il avait perdu les élections générales qu'il avait déclenchées en vue d'un scrutin le 12 septembre 1994.

Interpelé sur l'intervention d'Ottawa qui conteste en cour la loi 99, M. Couillard rappelle «qu'il y a un consensus au Québec pour dire que l'avenir du Québec se décide au Québec, par les Québécois», a-t-il dit.

Pour Philippe Couillard, une majorité de 50 % plus une voix est suffisante pour remporter un référendum, aussi la rédaction de la question référendaire est la prérogative de l'Assemblée nationale. Cette question devait être adoptée à l'unanimité, précise-t-il toutefois, évoquant comme modèle la question claire du référendum sur l'autonomie de l'Écosse: «Souhaitez-vous que l'Écosse devienne un pays indépendant?»

Il garde ses réserves sur l'opportunité de souscrire à une motion de l'Assemblée, avant d'en avoir lu le contenu. Le gouvernement Marois tente de faire diversion avec ces querelles constitutionnelles «à une distance astronomique des préoccupations réelles de la population, qui tournent autour de l'économie réelle et de l'emploi», a-t-il dit.

Le PLQ s'était opposé à l'époque au projet de loi 99, «notre parti avait prédit que l'adoption de cette loi mènerait à des contestations juridiques, ce qui est survenu. Cela ne change pas la réalité fondamentale, que l'avenir du Québec se décide ici, et que la grande majorité des Québécois sont très heureux dans le Canada et veulent y rester».