Les conservateurs accusent le nouveau gouvernement libéral de Justin Trudeau d'avoir commis son premier impair éthique.

Selon eux, un membre du conseil des ministres a communiqué de façon inappropriée avec des membres de tribunaux administratifs fédéraux.

Cependant, Dominic LeBlanc, le leader parlementaire du gouvernement, se défend en disant qu'il n'a rien fait de mal. Il affirme avoir contacté ces membres dans le seul but de corriger un manquement d'éthique causé par le précédent gouvernement conservateur.

Au coeur du débat: des nominations survenues à la veille des élections fédérales, l'automne dernier. Ce renouvellement ou non des nominations à des postes fédéraux ne devait être fait que des semaines, voire même des mois, après le scrutin.

Au nom du premier ministre, Dominic LeBlanc a écrit à 33 d'entre eux, nommés à la fin de l'année dernière, leur demandant de démissionner volontairement.

Parmi les 33 membres contactés, cinq siègent à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié, deux au Tribunal de la sécurité sociale du Canada, deux à la Commission canadienne des droits de la personne et un à la Commission de la citoyenneté.

Les députés conservateurs maintiennent que les lettres de M. LeBlanc constituent une ingérence avec le travail des membres des tribunaux indépendants. La député Karen Vecchio a rappelé que par le passé certains ministres avaient été contraints de démissionner dans le passé pour un geste semblable.

Le leader parlementaire a répliqué qu'il essayait simplement de réparer le gâchis déontologique causé par les conservateurs.

Dominic LeBlanc a maintenu il y avait une différence entre essayer d'influencer les membres de ces tribunaux au sujet des causes, dont ils sont saisis, et de leur écrire sur le processus de nomination par lequel ils ont été nommés.

Selon lui, le prolongement de la logique de l'argument des conservateurs serait qu'aucun ministre ne puisse parler à quiconque au sujet d'une nomination potentielle.