Le premier ministre Stephen Harper n'a pas ménagé ses efforts mercredi pour prouver que la souveraineté canadienne dans le Grand Nord était bien réelle, prenant part à une patrouille des Rangers et aux recherches de scientifiques pour retrouver les épaves des navires de l'expédition Franklin.

Les universitaires et aventuriers sont nombreux, depuis plus de 100 ans, à se passionner pour les recherches des deux navires britanniques du XIXe siècle, qui ont disparu sans laisser aucune trace dans le passage du Nord-Ouest.

M. Harper a affirmé que si l'affaire continuait à intéresser autant, c'était parce qu'il s'agissait d'une partie importante de l'héritage national et de l'histoire qui faisait «que le Canada est le Canada».

Les tentatives de retracer les épaves de Sir John Franklin, qui ont sombré en 1847 avec à leur bord 129 membres d'équipage, ont par ailleurs permis de cartographier la majeure partie de cet archipel du nord, qu'Ottawa réclame comme partie intégrante du territoire canadien.

Retrouver ces navires s'est avéré, au fil des ans, une affaire de fierté nationale de même qu'une démonstration de la souveraineté canadienne dans la région.

Plus tôt dans la journée de mercredi, le premier ministre Harper avait patrouillé avec des Rangers canadiens le long de la côte de l'île. La veille, il avait pris part à un exercice de tir dans la toundra de l'Arctique avec le nouveau ministre de la Défense, Rob Nicholson.

Le ministère de la Défense dispose chaque année d'un budget de 38 millions de dollars pour le programme des Rangers, qui soulignait par ailleurs mercredi l'intégration de son 5000e membre.