Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a rencontré le maire Denis Coderre ce midi à l'hôtel de ville de Montréal, pour discuter du rôle des villes dans l'échiquier mondial. Lors de son bref passage, il a aussi commenté la trêve en Syrie et l'accueil des réfugiés syriens au Canada.

«C'est seulement à travers une responsabilité partagée que nous pourrons résoudre la problématique [des réfugiés syriens]», a affirmé Ban Ki-moon, qui a accepté de répondre à deux questions de journalistes lors d'un bref point de presse après sa rencontre avec le maire Coderre.

Appelé à commenté l'accueil de 25 000 réfugiés syriens par le Canada il a répondu que bien qu'il s'agit d'un «petit» nombre, il témoigne d'une «énorme, énorme solidarité».

Au sujet du conflit syrien, il a insisté sur l'importance d'apporter de l'aide humanitaire aux populations civiles.

«Des dizaines de milliers de personnes ont désespérément besoin d'aide vitale à leur survie. Les Nations Unies continueront de fournir de l'assistance humanitaire qui sauve des vies tout en amorçant et facilitant des pourparlers de paix», a déclaré Ban Ki-moon tout en convenant que la situation était «très compliquée» et que la situation était «difficile.»

Le maire Denis Coderre affirme que lors de sa rencontre d'environ 30 minutes, il a parlé de plusieurs dossiers, dont ceux de l'environnement, de la lutte à la radicalisation, de l'électrification des transports et des congrès internationaux à venir à Montréal.

«Aujourd'hui, c'est vraiment la consécration des villes en tant que gouvernements de proximité», a dit le maire Coderre.

Après sa visite à l'hôtel de ville, Ban Ki-moon a pris le chemin de l'Université McGill où il a donné une allocution à un groupe d'étudiants. Ce soir, il participera à un souper officiel en compagnie du premier ministre du Québec Philippe Couillard.

Ban Ki-moon et Denis Coderre visiteront demain matin le centre de prévention de la radicalisation.

Une flèche au gouvernement Harper

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a servi un camouflet diplomatique à l'ancien gouvernement de Stephen Harper lors de sa visite officielle à Montréal, vendredi.

Après que le maire Denis Coderre eut souligné qu'il s'agissait de la première visite d'un secrétaire général de l'ONU dans la métropole depuis celle de Boutros Boutros-Ghali en 1994, Ban Ki-moon a déclaré qu'il était «de retour (au Canada) parce que le Canada est de retour», reprenant ainsi la formulation du premier ministre Justin Trudeau.

Interrogé sur cette déclaration à l'issue de la visite, Denis Coderre s'est d'abord montré prudent, disant ne pas regarder le passé, avant de finalement reconnaître que le Canada retrouvait la réputation de «bâtisseur de ponts» entre les peuples qu'il avait perdue.

- La Presse Canadienne