Le syndicat représentant les conducteurs d'autobus et les opérateurs de métro de Montréal a décidé de prendre le taureau par les cornes pour mettre un frein à la violence contre eux.

La Syndicat des chauffeurs d'autobus, des opérateurs de métro et des employés des services connexes de la Société de transport de Montréal (STM), a lancé une campagne de sensibilisation auprès des usagers.

Les syndiqués portent un chandail sur lequel apparaît l'inscription suivante: votre sécurité, notre sécurité.

La campagne, dont le coût total frôle les 200 000 dollars, inclut également des affiches sur les abribus et des panneaux sur les autobus.

Selon l'agent d'affaires du syndicat, Stéphane Lachance, des actions s'imposaient pour freiner une tendance inquiétante.

M. Lachance avance qu'en 2012, ses membres ont rapporté un total de 66 agressions physiques et verbales. Il ajoute qu'à la fin du mois d'août, 53 actes de violence avaient déjà été recensés, ce qui le pousse à craindre que le bilan de 2013 pourrait être pire que celui de l'an dernier.

Il soutient que ces données ne représentent que la pointe de l'iceberg puisque certaines victimes font le choix de se taire.

M. Lachance précise aussi que les cas de brutalité ne sont comptabilisés dans les statistiques de la STM que s'il y a perte de salaire, un arrêt de travail ou une consultation chez le médecin.

Il estime que même s'ils n'apparaissent pas tous officiellement dans les rapports de l'organisation, les agressions empoisonnent l'existence du personnel.

Pour endiguer le phénomène, le syndicaliste juge que des véhicules dotés de caméras devraient systématiquement être utilisés durant le service de nuit.