Des accusations formelles au criminel ont été autorisées contre l'escorte et la personne qui l'accompagnait le 14 juin dernier au chalet des Laurentides de l'ancien maire par intérim de Laval, Alexandre Duplessis.

Julie Cadieux, 32 ans, et Nathalie Paquin, 44 ans, ont été accusées d'extorsion, d'introduction par effraction et de complot. Mme Cadieux est également accusée de trafic de méthamphétamines. Elles sont toutes deux appelées à comparaître le 14 août prochain.

Alexandre Duplessis, qui a démissionné de son poste de maire le 28 juin dernier, avait pris la relève de Gilles Vaillancourt en novembre 2012, promettant «une nouvelle ère». Il prévoyait être candidat à la mairie de Laval aux élections municipales du 3 novembre prochain.

Or, le maire par intérim a été plongé dans une controverse après qu'il eut porté plainte à la Sûreté du Québec (SQ) contre ces deux personnes. Le 14 juin dernier, il a eu recours aux services d'une agence d'escorte à son chalet des Laurentides.

«Je n'ai jamais rien reçu à caractère sexuel», avait-il alors martelé. M. Duplessis expliquait être victime d'une tentative d'extorsion de la part des deux femmes, qui sont aujourd'hui accusées au criminel.

En entrevue avec le chroniqueur judiciaire Claude Poirier sur les ondes de LCN, la principale dirigeante de l'agence d'escortes avait alors affirmé avoir remis aux enquêteurs de la SQ 110 textos qui démontraient que l'ancien maire de Laval avait bel et bien sollicité les services d'une prostituée.

En démissionnant de son poste, l'ancien maire par intérim de Laval a reçu une prime de départ de 170 000$ de la municipalité, montant approuvé par l'équipe de tutelle de la Commission municipale du Québec, qui a autorité à Laval depuis sa mise en tutelle.