Un citoyen montréalais traîne Loto-Québec en Cour d'appel dans l'espoir de mettre la main sur une cagnotte de 13,5 millions de dollars qui lui a échappé à sept secondes près.

La démarche judiciaire vise surtout à revoir la définition du contrat que Joel Ifergan a conclu avec Loto-Québec quand il a acheté, il y a cinq ans, un billet de loterie Super 7 qui s'est révélé «presque gagnant», parce qu'il a été imprimé quelques secondes après la fermeture des mises.

Selon la poursuite, un contrat a été conclu à 20 heures 59 minutes et 47 secondes, heure à laquelle le commis du dépanneur a envoyé les mises de M. Ifergan dans le système de Loto-Québec. Mais selon la société d'État et la juge de première instance, le contrat a plutôt été conclu au moment où le billet de loterie a été imprimé, soit 21 heures 7 secondes. Résultat: M. Ifergan n'a toujours pas eu droit au gros lot qu'il estime avoir remporté.

Joel Ifergan affirme avoir acheté, à 20h59 le 23 mai 2008, deux mises rapides de cinq séries de numéros avec l'Extra, pour un total de 22$. Le commis du dépanneur lui aurait assuré que la transaction avait été effectuée à temps.

«On m'a dit que mes billets étaient dans le système à 20 heures 59 minutes et 47 secondes», assure celui qui est comptable de formation. «Mais à cause de l'achalandage, ça a pris 10 secondes pour 'processer' le billet.» Une fois les tickets imprimés, donc, M. Ifergan s'est rendu compte que son deuxième billet portait la date du 30 mai, journée du tirage suivant celui pour lequel il avait misé (le 23 mai). Malchance, les numéros de son deuxième billet se sont révélés chanceux lors du tirage du 23 mai.

Fermeture à 21h00

Chez Loto-Québec, le directeur des relations de presse, Jean-Pierre Roy, rappelle que les mises de ce jeu pancanadien fermaient toutes à 21h, heure de l'Est.