La Coalition avenir Québec et Québec solidaire demandent au gouvernement d'agir pour que cessent d'être octroyées des indemnités de départ «aberrantes» dans les institutions publiques.

Ce matin, La Presse révélait que l'Université Concordia de Montréal, qui affiche un déficit de 8 millions cette année, a versé une indemnité de 235 000$ à sa directrice des finances lorsqu'elle a quitté son poste en novembre après seulement trois mois de service.

Selon des documents obtenus en vertu de la loi d'accès à l'information, Sonia Trudel, comptable de formation, avait droit à cette prime équivalente à son salaire annuel selon son contrat.

L'histoire a soulevé l'ire des partis d'opposition.

À la CAQ, on exige que le gouvernement adopte une loi-cadre lui permettant d'intervenir en pareille situation, ce qui est actuellement impossible.

«Le gouvernement a les mains liées. Le problème, c'est qu'il l'air confortable comme ça », dénonce Jean-François Roberge, porte-parole en éducation.

«Avec chaque saison arrive un scandale du type. Et à chaque fois, le gouvernement joue la carte de l'impuissance. C'est totalement indécent [une telle indemnité] alors que les ressources financières manquent dans les universités, que les contribuables doivent faire des concessions et que les toits des écoles coulent.»

Un moratoire

Québec Solidaire demande pour sa part un moratoire sur l'octroi d'indemnités de départ dans toutes les institutions publiques et parapubliques « jusqu'à ce que le processus de versement de primes soit revu et corrigé».

«Les primes bonbons, ça fait des années qu'on en parle et que les libéraux promettent d'y mettre fin. Il est indécent qu'une personne puisse empocher une indemnité de départ de 235 000$ pour trois mois de travail! Ça dépasse tout simplement l'entendement. Pire, il ne se passe pas une semaine sans que les médias portent un nouveau cas à notre attention», a déclaré le député, Amir Khadir par voie de communiqué.

Il estime qu'une enquête sur le processus de versement des indemnités de départ dans les institutions financées par l'État est nécessaire.

PHOTO: UNIVERSITÉ CONCORDIA

Sonia Trudel