Le gouvernement Couillard maintient les compressions de 120 millions de dollars dans les centres de la petite enfance et les garderies privées subventionnées pour l'an prochain, affirme le nouveau ministre de la Famille, Sébastien Proulx. Selon lui, les ententes de principe conclues avec un groupe de CPE et les deux associations de garderies privées ne changent rien aux « objectifs financiers » du gouvernement.

Cette déclaration ajoute une couche de confusion dans un dossier qui n'en manquait pas.

Mardi, le Conseil québécois des services de garde éducatifs à l'enfance a déclaré que les coupes passent de 70-80 à 51 millions de dollars pour les CPE grâce à l'entente de principe conclue avec le gouvernement.

Il n'en est rien, selon M. Proulx. Il a été clair à ce sujet lorsqu'on lui a demandé si le gouvernement a reculé sur les coupes de 120 millions. «Il n'y a personne qui a reculé. Ce que vous avez entendu, ce sont des chiffres qui ont été mis de l'avant par le Conseil. Les vérifications vont se faire chez moi pour que l'ensemble des ententes qui ont été discutées actuellement soient cohérentes dans le temps et pour les montants.»

Les compressions de 120 millions restent donc. «Les objectifs financiers du gouvernement demeurent», a-t-il confirmé, laissant entendre que les négociations ont plutôt concerné les modalités d'application. «Le gouvernement a des objectifs. Il les a déjà énoncés, on entend les maintenir. Ce que je vous dis, c'est qu'il y aura des modalités dans l'application de tout ça. Il y a des discussions à avoir. Ce n'est pas parce qu'il y a des chiffres qui circulent actuellement que les modalités d'application sont connues dans leur finalité.»

Il n'a pas voulu dire si l'entente conclue avec le CQSGEE s'appliquera à tous les CPE, y compris celles représentées par l'Association québécoise des centres de la petite enfance. «Je vais rencontrer l'AQCPE. On aura l'occasion de discuter des montants. Et je vous le dis sincèrement, on est dans les débuts de tout ça. Il faudra me donner un petit peu de temps parce que je viens d'arriver.»

L'AQCPE a refusé de négocier avec le gouvernement jusqu'ici. Elle maintient ses moyens de pression. Elle réclame l'abandon complet des coupes budgétaires.