Au lendemain de la publication de données alarmantes, mais incomplètes par la Société pour vaincre la pollution et Greenpeace, le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Faune et des Parcs (MDDEP) rend public l'ensemble de ses résultats d'analyse réalisés dans l'eau et dans l'air à la suite de la catastrophe de Lac-Mégantic.

Le ministère observe un retour à la normale pour ce qui est de la pollution de l'eau, tant dans le lac que dans la rivière Chaudière.

Cependant, il reste du pétrole sur les berges, qui risque à tout moment de se propager dans la rivière.

«Une tendance à la baisse est observée pour les hydrocarbures pétroliers (C10 - C50), le principal contaminant déversé lors de l'accident à Lac-Mégantic», affirme le ministère dans un communiqué.

«Les analyses démontrent le respect des critères de qualité relatifs à la protection de la vie aquatique tant pour les effets à court terme qu'à long terme. L'eau de surface présente ainsi une qualité suffisante pour ne pas nuire à long terme aux espèces aquatiques.»

«Actuellement, les concentrations de tous les autres contaminants dans l'eau sont similaires aux données historiques, c'est-à-dire que les paramètres mesurés dans le Lac-Mégantic et dans la rivière Chaudière montrent un retour aux concentrations présentes avant l'accident.»

Pour ce qui est de l'eau potable, les restrictions d'usages sont maintenues, même si «les résultats d'analyses ne démontrent pas de concentrations préoccupantes par rapport à l'approvisionnement».

«Des hydrocarbures pourraient en effet se décoller des berges et du fond de la rivière en raison de crues ou de changements brusques des niveaux de l'eau», explique le ministère.